mardi 1 décembre 2009

Les ravages de l'idéologie écologiste | Actualités NetSE Santé et Environnement

17/07/2009

Les ravages de l'idéologie écologiste

Dans cet article, nous ne traitons pas directement d’un problème sanitaire, mais d’une dérive constatée lorsque la pensée écologique devient toute-puissante, sans contrepartie. Il est interdit de chasser les oies en Hollande ou dans le Nord de la France, mais elles prolifèrent à un tel point que l’on est obligé de procéder à des destructions massives par des méthodes cruelles, tout en dépensant des sommes importantes pour rembourser les agriculteurs affectés.

Par Emmanuel Grenier
Une mission parlementaire a été envoyée fin mai en Hollande par Jean-Louis Borloo, Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable, pour faire la lumière sur les destructions d'oies sauvages. Cette mission était conduite par Jérôme Bignon, député de la Somme et président du groupe chasse de l'Assemblée nationale. Elle comprenait des représentants des associations cynégétiques, des associations de protection de la nature ainsi que des scientifiques et des journalistes.
Au pays de l’euthanasie des vieillards (la Hollande est le seul pays européen où le nombre de centenaires baisse), les animaux bénéficient d’un traitement de faveur. Des députés du parti des droits des animaux siègent au Parlement. Et depuis 2002, les chasseurs (une minorité de 20 000 personnes appartenant aux classes les plus aisées) ne participent plus à la gestion de la faune, comme c’est le cas en France avec l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Tout est fait pour favoriser les oies. 90 millions d'euros sont dépensés pour financer des exploitations agricoles spécialement transformées en « zones d'accueil », véritables sanctuaires. Ces zones d'accueil sont subventionnées à hauteur de 800 euros par hectare, Du coup, les populations se développent massivement : les comptages font état de « pics » atteignant 600.000 à 800.000 oies cendrées, 1.300.000 oies rieuses et 800.000 canards siffleurs. Évidemment comme toujours dès que l’on sanctuarise une espèce parmi d’autres, cela aboutit à des déséquilibres massifs au détriment des autres espèces et de l’écosystème (les concentrations d’oies entraînent des pollutions aux nitrates et des épizooties). Le gouvernement hollandais verse 16 millions d'euros d’indemnisation par an aux agriculteurs, pour compenser les dégâts des volatiles.
Pour faire baisser le nombre d’oies, des campagnes de destruction sont menées : selon les sources officielles néerlandaises (ministère de l'Agriculture), 109.000 oiseaux ont été « détruits » durant l’automne et l’hiver 2007/08,. Par comparaison, l’ONCFS estime que les chasseurs français abattent 20.000 oies par an.
Cependant, même cet abattage massif ne suffit pas. La lutte contre la prolifération des oies se poursuit au printemps et en été avec des méthodes choquantes. D’abord par stérilisation des oeufs (en les piquant, en les secouant, ou en les recouvrant d'huile de maïs). Ensuite par capture des oies en mue, qui sont « euthanasiées » au bâton ou gazées. Enfin par maintien des oisons non-volants hors des zones agricoles, par engrillagement, ce qui a pour effet de les faire mourir de faim.
La solution la plus logique et la plus écologique à ces problèmes aurait été de permettre aux chasseurs de prélever les oies en surnombre. Mais comme cela contredit le dogme, le gouvernement hollandais a choisi ces alternatives pour le moins honteuses, qui sont en contradiction totale avec les principes de la Directive 79/409. Cela sans aucune protestation de la part des associations locales de protection de la nature.
Les chasseurs français sont évidemment outrés. Ils ont du mal à admettre qu'on leur refuse de prélever quelques oiseaux en février, alors que l'état de conservation de ces oiseaux est excellent, alors qu'on les extermine en grand nombre chez nos voisins proches. Dans un communiqué conjoint des Fédérations de chasseurs de l’Oise et de la Somme, ils affirment : « Ces dizaines de milliers d'oiseaux abattus illustrent l'aberration et la faillite d'un système visant à protéger au maximum des espèces en interdisant leur chasse, puis en commanditant des abattages de masse. Ces destructions sont la négation même de la gestion de la faune sauvage et de l'utilisation durable des ressources naturelles. »
Cette dérive de l’idéologie écologiste menée à l’extrême ne se retrouve pas que dans le domaine de la chasse. Elle affecte l’ensemble des domaines de la société. Dans le domaine sanitaire, elle a déjà tué, comme dans le cas du paludisme où l’humanité s’est privé de son meilleur outil de lutte contre cette maladie, le DDT. Les professionnels de santé doivent rester vigilants face à cette dérive. Net SE continuera à essayer de faire pour eux le tri entre le vrai, le faux et l’incertain en matière de santé environnement.

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